« Quiconque travaille a droit à une rémunération juste
lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité
humaine », Déclaration Universelle des droits de l’Homme (1948), ONU,
art.23.
Depuis les années 60, en Europe, on assiste à la naissance
et à la maturité d’un concept inconnu jusqu’alors : Le Commerce Equitable,
connu au départ pour son café et son artisanat. L’idée était de garantir un meilleur revenu, des bonnes conditions de
travail et de vie des travailleurs marginalisés au sud de la planète.
On assiste à la mise en marche d’un changement économique
basé sur le respect et visant de meilleurs échanges commerciaux entre le
« Nord » et le « Sud ».
Depuis les années 90, le commerce équitable se développe
grâce à la création du label hollandais : Max Havelaar. On commence à
mettre en place des projets de développement au Sud, des primes, un suivi, ainsi
qu’une rémunération plus « équitable » et « juste » par
rapport au salaire moyen du pays producteur. Cependant, il ne faut pas le
confondre avec l’humanitaire, le Commerce Equitable n’est pas une assistance
mais un soutien.
Les projets de développement consistent à donner l’accès à
l’éducation, au logement, à la santé et même à la protection sociale. Le C.E.
participe aussi à la cessation des achats démesurés des multinationales, à des
prix dérisoires, auprès des producteurs. De plus, le nombre d’intermédiaires
est réduit au maximum, ainsi que les marges.
Les organisations de commerce équitable doivent respecter
les droits fondamentaux des personnes : égalité des genres, refus du
travail forcé et du travail des enfants, transparences des échanges et des
informations, continuité et stabilité du travail, respect de la démocratie.
L’environnement est également un aspect à prendre en compte
dans une organisation de commerce équitable. En effet, ce qui respecte l’homme,
respecte aussi l’environnement, car les méthodes d’agriculture doivent être
traditionnelles, respectueues et mesurées.
Selon une récente étude de Max Havelaar, 74% des français
connaissent le commerce équitable et ont déjà acheté un produit alimentaire
labellisé. Car le commerce équitable assure d’abord une haute qualité de ses
produits auprès des consommateurs au Nord.
Il faut souligner l’importance de la sensibilisation dans le
Commerce équitable, car l’achat d’un produit n’est pas un geste de charité,
mais un acte militant qui refuse le commerce international tel que nous le
connaissons aujourd’hui.
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